Melancholia of evening ... [PV THOMAS]

L'heure du couché de soleil était arrivé sur le quartier de Campo dei Fiori, les gens y étaient encore plus nombreux que durant la journée. La chaleur s'étant quelques peu éffacée pour laisser place à une lègére brise chaude. Raquel venait de se poser devant sa boutique, un café noir dans l'une de ses mains, elle regardait tranquillement passer les gens. C'était un rituel, en fin de journée, elle venait toujours se poster devant sa bijouterie, un café à la main. Et elle regardait le soleil se couché, c'était un moment de calme intense qu'adorée Raquel. C'était le moment, où elle pouvait s'accorder une pause. Il est vrai que la jeune femme était bien occupé durant la journée, avec tout les clients qui se présentés a son commerce toute la journée. Du matin jusqu'en fin de journée, elle n'était jamais seule dans sa boutique.

Au début, jamais Raquel n'aurait imaginée un seul instant remporté un tel succès grace a ces bijoux. Une belle revanche, elle put montrer avec un plaisir non dissimuler à sa mère, qu'une femme pouvait reussir par elle même. En parlant de sa mère, Raquel n'a plus aucun contacts avec elle. Raquel pense beaucoup a elle ces derniers temps, pour cause, dans trois jours celà fera quatre ans que les deux femmes ne se sont pas adressé la parole. Pas qu'elle regrette cette décision bien au contraire, mais elle cet "anniversaire" la rend plutôt mélancolique. La jeune femme se sent donc fragile en ce moment, ce qu'elle deteste par dessus tout. Elle a peur de laisser une faille ouverte, et que tout le monde peut s'y infiltrer pour lui faire du mal. C'est surement pour cela que Raquel aime autant sa boutique et son succès, car elle ne se retrouve jamais seule, elle ne peut donc pas penser a tout ce qui lui fait mal.

Seulement, en cette fin d'apres midi, elle se retrouve seule comme a son habitude. Et là toute les mauvaises pensées reviennent ... Mais ce moment de solitude ne devrait pas durer longtemps, car tout les soirs à la même heure. Thomas Stamford, pointe le bout de son nez. Raquel était tout d'abord étonnée que celui ci arrive tout les jours a la même heure, elle pensa d'abord que cela n'était qu'une coincidence. Puis au bout d'un certain temps, elle ne se passat même plus la question, c'était comme ça voila tout. Autre chose d'étonnant, celui ci venait tout les jours où travaillée Raquel, sans exception. Aucune fois, il ne lui avait fait faux bon. Il n'y avait que ces détails qui était étonnant chez lui, tout l'était. Enfin ... C'est plutot facile d'être étonnée lorsque l'on ne connaît rien de lui. D'habitude, Raquel n'était ni préssée ni inquiète de l'arrivée de Thomas. C'était tout simplement normal pour elle. Mais aujourd'hui c'était différent.

Hier, alors que son jour de congés était arrivé, Raquel se balladait en ville. Elle venait se passer au marché, les bras remplient de fuits et légumes, elle se dirigeait vers chez elle. Lorsqu'elle l'aperçu, lui, lui qu'elle n'avait jamais vu autre part qu'a la boutique. Raquel se stoppa net, elle crut rever, mais au bouts de quelques secondes, elle reconnue parfaitement sa silhouette, sa façon de marcher, son attitude. Lui était de l'autre côté de la grande route, face à l'hopital psychiatrique. Voilà pourquoi Raquel était inquiète aujourd'hui, elle ne savait pas vraiment comment réagir. Faire comme d'habitude, comme si elle n'avait rien vu ou le questionner ... Mais après tout, qui était elle pour lui posser des questions si intimes. Mais en même temps, sa franchise et sa curiosité la démangée ...

Raquel décida de chasser toutes ces idées de sa tête, après tout pour la première fois depuis qu'il se connaisent, il n'était pas à l'heure. Il ne viendra pas. La jeune femme pris une gorgée de café, avant de lancer son globet dans une poubelle qui se trouvait a un petit mètre d'elle. Puis elle s'appuya un peu plus contre sa vitrine, avant de fermer les yeux en soupirant ...

La veille Thomas était allé voir sa mère à l’hôpital psychiatrique pour l’occasion de son anniversaire, 60 ans tout de même ça se fêtait. Tom ne lui rendait généralement visite qu’une fois par an, justement pour son anniversaire. Ce n’était pas beaucoup, mais il est vrai que ces visites le perturbaient à chaque fois. De plus, cela faisait plus de deux ans qu’il ne l’avait pas vu, à cause de son petit séjour en prison. Et à dire vrai, il était pas mal anxieux à l’idée de la revoir, car il ne savait jamais comment elle pouvait réagir. Voilà quasiment vingt ans que sa mère se trouvait dans cet institut, à la suite de la mort tragique de son mari. Elle a carrément perdu la boule, c’est pourquoi elle est ici. Généralement que Tom lui rendait visite, sa mère était quasiment inerte, se contentant de fixer le mur devant elle. Faut dire aussi qu’on la bourrait de médoc, sinon sans ça elle pouvait montrer un comportement violent. Tom parlait alors dans le vide, se faisant les questions et réponses tout seul, lui contant ses diverses péripéties. Malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir, il ne pouvait s’empêcher d’avoir pitié d’elle, après tout c’était elle aussi une victime, seulement contrairement à lui elle n’avait jamais su s’en remettre et passer à autre chose.

Tom avait apporté un gâteau au chocolat pour sa mère, celui qu’elle préférait, enfin de ce qui lui restait de ses souvenirs. En l’apercevant dans sa chambre, tout de suite il sentit quelque de différent chez elle. Une infirmière le prévint alors qu’ils avaient baissé la dose de médicaments, et que maintenant il lui arrivait de communiquer. Enfin une bonne nouvelle. Je commençais à lui parler, à m’excuser de ne pas être passé ces dernières années, lui en expliquai les raisons… Pendant dix bonnes minutes elle garda le silence, puis c’est alors qu’elle ouvrit la bouche, et se mit à le traiter de tous les noms, de bon à rien, de raté, de meurtrier… L’accusant d’avoir gâché sa vie, d’avoir tué l’amour de sa vie, enfin que des trucs sympathiques quoi^^. Elle devenait carrément hystérique lui balançant même son gâteau à travers la pièce. Tom du appeler les infirmières pour la calmer. Il sortit de l’hôpital assez abattu, chamboulé. C’était la première fois en 19 ans que sa mère lui adressait la parole et c’était pour l’accuser de tous les maux de la planète. Comme quoi elle n’avait pas changée, même dans son enfance, elle le blâmait des péchés de son père. Comme quoi c’était sa faute si il était devenu un homme violent qui battait sa famille… Et maintenant qu’il lui en avait débarrassé, elle trouvait le moyen d’encore le tenir responsable.

A sa sortie, Thomas n’avait aperçut Raquel, de toute manière il avait bien d’autre chose à penser plutôt que de faire attention au monde extérieur. Il était rentré chez lui, les paroles de sa mère raisonnant toujours dans sa tête « meurtrier, monstre, erreur de la nature… ». N’empêche elle avait réussit à semer la zizanie dans sa tête. Peut être qu’elle avait raison après tout et qu’il ne méritait pas de vivre… Que jamais il ne pourrait changer, et qu’il avait hérité des gênes de son père, les mauvais. Tout ça avait trotté dans sa tête pendant une bonne partie de la nuit, et encore aujourd’hui.

Il n’était pas vraiment d’humeur à voir des personnes, c’est pourquoi il n’était pas sorti de chez lui de la journée. C’est alors qu’il se rappela qu’il était censé voir Raquel ce soir, passé à sa bijouterie comme d’habitude. Il hésita pendant longtemps à venir, et finalement se dit que ça lui ferait sûrement du bien de la voir, lui permettrait de lui changer les idées. De plus elle pourrait s’inquiéter de ne pas l’apercevoir. Et il ne voulait pas éveiller les soupçons. Néanmoins par rapport à d’habitude il avait 30 minutes de retard… Bien que officiellement il ne l’était pas, étant donné qu’ils n’avaient pas convenu qu’il devait passer tous les soirs, c’était seulement lui qui avait prit cette habitude. Il poussa la porte de sa bijouterie et entra. Raquel se trouvait contre la vitrine, les yeux fermés.

« Salut…J'espère que je ne t'ai pas trop manqué » lui dit il le sourire aux lèvres. Il essayait de garder un air le plus naturel possible.

Raquel entendit la porte de sa boutique s'ouvrir doucement, comme si la personne hésitée à entrer. A cette heure ci, cette personne ne pouvait être que Thomas. Elle fut à la fois surprise et rassurée qu'il soit finalement venu, surprise car elle ne pensée vraiment pas le voir aujourd'hui. Et après tout, elle aurait trouvée ça normal, il devait bien avoir d'autre chose a faire que de venir là voir tout les soirs. En faite, elle ne savait même pas ça, elle ne savait pas si il avait un métier, une famille, des loisirs ... Elle ne savait rien.

Raquel ne put faire autrement que de se sentir rassurée par sa venue, tout d'abord car celà signifié qu'il allait bien, que rien ne lui était arrivé et ensuite qu'il pensait à elle. Ce qui elle doit bien l'avouer ne la laissée pas indifférente. Mais aujourd'hui ce la préoccupé ce n'était pas de voir ces beaux yeux bleus mais de savoir quoi lui dire, savoir comment réagir face à lui. Raquel finit par réouvrir les yeux après quelques instants, elle le regarda comme pour vérifier que c'était bien lui, puis elle esquiça un lèger sourire. Avant d'aller derrière son comptoir, comme si elle avait quelques choses a faire. Raquel remettée en place, ce qui l'était déjà, déplacée des choses pour les replacer ensuite. Ce genre de choses parfaitement inutiles qui traduissées une lègére indifférance à sa venue.

Puis elle fit quelques pas, pour regarder si tout était bien en place dans les vitrines. Mais comme d'habitude tout était parfait, Raquel tenait tellement a sa boutique, elle regardée le moindre détail toutes les cinq minutes. La jeune femme s'installa ensuite sur son comptoir, les jambes pendant vers Thomas, qu'elle regardait en souriant. Raquel le regardée, il ne laissé rien parraitre, aucun changement, rien. Mais après tout pensa la jeune femme, ce n'était peut etre pas un changement, peut être qu'il se rendait tout les jours à cet hopital. Trop de questions sans reponse se bousculées dans sa tête, c'était un parfait inconnu qui se tenait devant elle. Mais après tout, c'était surement ça qui lui plaisait, de ne rien connaitre. De pouvoir être toujours surprise par lui. C'était le danger de cette relation qui l'attirait dangereusement.

Mais tout ça, elle n'en avait même pas concience, car la jeune femme à toujours appris à vivre au jour le jour, sans penser a demain et a ces conséquences. Cette attitude lui a deja apporter un grand nombres de problèmes, mais cela ne semble pas lui avoir servie de leçon. Sur ce point là, elle doit bien avouer qu'elle ressemble a sa mère. Même si cette comparaison ne lui plait guère, Raquel remarque avec le temps quelques points commun entre elles deux. Cela prouve de la colère en elle, ainsi que de la peur, la peur de lui ressembler un jour ... Revenons a Thomas, il est debouts a quelques pas d'elle. Elle assise sur son comptoir, balançant ces jambes comme une gamine de douze ans, le regardant avant de prendre enfin la parole, de cette voix rauque qu'on lui connaît.

" Ne surestime pas l'effet que tu as sur moi !" Dit elle en lui adressant un sourire malicieux.

Thomas regarda Raquel s’afférait à replacer le moindre objet à sa place, feignant de l’ignorer, comme si il la laissait indifférente, et qu’elle se fichait pas mal de sa venue. A son avis, elle en rajoutait un peu trop pour que ça sonne vrai. Comme si elle n’avait pas attendue sa venue et ne s’était pas inquiété de son absence. Déjà si elle ne l’avait pas attendue, qu’est ce qu’elle ferait encore dans la boutique une demi heure après la fermeture ? Plutôt louche. Tom se contenta de la regarder faire, un petit sourire aux lèvres. Aux bout de quelques secondes, elle daigna enfin lui porter attention

« Mince, moi qui pensais que tu ne pourrais pas vivre sans moi. Pfff quelle déception… »

Lui répondit il en plaisantant, car bien sur il savait qu’on pouvait aisément se passer de lui. D’ailleurs il se demandait souvent ce qu’elle pouvait bien lui trouver, rare étaient les personnes qui aimaient passer du temps en sa compagnie. En même temps c’était parce que généralement il se montrait froid et distant, mais bizarrement pas avec elle. Au contraire il se montrait toujours le plus chaleureux et sympa possible, et ce sans avoir d’efforts à faire. Sûrement parce qu’elle était différente à ses yeux, et qu’il avait envie qu’elle l’apprécie, ce qu’il avait plutôt pas mal réussi.

Aujourd’hui il sentait Raquel différente, comme si elle était nerveuse à l’idée de le voir… Enfin il sentait qu’il y’avait un truc, mais il ne saurait dire quoi. Se pourrait il qu’elle est découverte la vérité sur lui ? Non impossible il avait veillé à laisser le moins de traces derrière lui… De plus elle ne réagirait sûrement pas ainsi si elle avait été mise au courant que Mister avait un passé plutôt sulfureux et qu’il avait fait de la taule pendant deux ans pour braquage à main armé, et que par-dessus le marché il avait tué son père durant son adolescence. Non c’était autre chose, mais quoi ? Peut être que ça n’avait rien avoir avec lui, mais un problème d’ordre personnel. Ce qui était clair, c’est que ce n’était certainement pas lui qui allait lancer le sujet, après tout si ça le concernait il préférait ne pas se mettre dans l’embarras tout seul.

« Tu ne m’offres pas un café ? » lui dit-il en souriant. En effet habituellement il avait le droit à son petit café, mais là que dalle. Pfff le service laissait à désirer^^

» Thomas Stamford