Mom, mom, I am sorry[pv: Kathleen]

C'était le matin, Lou venait juste de se lever un peu en retard pour aller à l'école, pourtant sa mère lui avait bien dit de se lever, mais elle ne l'avait pas écouté.
Quand la petite blonde se rendit compte de sa bourde, elle avait dévalé à travers l'appartement en toute vitesse pour manger et se changer en même temps. Ce n'était pas fameux et Lou avait à peine vu sa mère comme elle était partie en courant pour prendre le bus. Et puis Lou râlait parfois car elle ne voulait pas que sa mère l'amène là-bas. Elle voulait tout simplement faire comme toutes ses autres copines.

Arrivée à l'arrêt de bus, Lou reprit son souffle tout en finissant sa tartine qu'elle avait pris avant de partir. Heureusement pour elle, elle n'avait pas tâché son joli uniforme, sinon on l'aurait traité de petit cochon, Lou détestait qu'on la rabaisse et surtout pour ça.
Après une minute même pas, le bus était arrivé pour embarquer deux ou trois élèves plus grands qu'elle. Lou n'était pas intimidée face à eux, mais elle se méfiait. Tout en rentrant dans le bus, elle salua la conductrice, -d'ailleurs Lou était bien la seule à la saluer- cette bonne dame qui paraissait si méchante. Ca devait être la quatrième fois que la petite blonde prenait le bus, elle avait peur de se retrouver seule ou bien de s'être trompé de bus. C'est pour cela que dès qu'elle voyait l'une de ses copines, Lou se précipitait. Mais cette fois-çi, il n'y avait aucune de ses amies. Un peu stressée la petite Lou s'assit seule dans un coin, elle trifouilla les petites grigris qui était accrochés à son gros sac, tout en regardant dehors.

Lou était restée seule pendant tout le trajet, ses amis n'avaient sans doute pas pris le bus, pourtant ils lui avaient promis. Arrivée à son école, Lou avait tout de suite envie de revoir sa mère. Elle ne lui avait pas dit au revoir quand elle était partie. Triste de ne lui pas avoir fait un bisou, Lou se sentait déboussollée et ses amis lui avaient faux bon. D'ailleurs, elle les voyait avec leurs mères et leurs pères au loin devant l'école privée. La matinée de Lou fut si désolante, tant d'ennui qu'elle croyait être malade. Elle saurait que dorénavant, elle irait avec sa mère à l'école tous les matins ! Même si ses amis s'étaient excusés en disant qu'ils étaient désolés et tout le tralala qui va avec, Lou était entêtée.

Si seulement, cette Mélanie n'était pas allé aggraver les choses, Lou ne se serait pas emportée.

En effet, lors de la dernière récréation, la petite Mélanie était venue avec son groupe de copines pour embêter Lou et sa troupe alors qu'ils jouaient bien tranquillement au ballon. Si seulement Ménalie n'était pas venu voir Lou pour la bousculer. Lou ne lui aurait pas sauté dessus comme un fauve qui se jette sur sa proie. Elles étaient toutes les deux par terre, toutes les deux en train de s'arracher les cheveux. Qui aurait cru que Lou pouvait perdre son sang-froid comme ça ?
Elle avait dû se lever du mauvais pied ce matin.
Quand la maîtresse avait vu cette dispute de son banc, elle avait accouru pour stopper les deux petites. Furieuse, la maîtresse les gronda pour enfin les punir de récréation, les deux jeunes filles étaient parties dans leurs coins respectifs pour enfin faire les lignes à copier cent fois : "Je ne dois pas me battre avec mes camarades.". Elles devaient finir leurs lignes pour enfin suivre en cours.

Lou obéit, elle copiait sans dire un mot, avec ses petites mains qui tremblaient, Lou ne pleurait pas du moins elle essayait de ne pas pleurer. Elle avait appris à retenir ses larmes quand elle avait mal quelque part mais c'était dur. Enfin les lignes finit, c'était la fin des cours.
Elle fit un bon de sa chaise pour les donner à sa maîtresse et courir pour sortir de l'école le plus vite et voir sa mère. Tout en espérant qu'elle soit là, Lou ne voulait pas prendre le bus et puis le soir, c'était souvent Kathleen qui venait la chercher. Cherchant dans la foule, elle remarqua sa mère puis couru vers elle avec les bras ouverts en faisant remuer les petites peluches accrochées à son sac jaune.
Lou était contente de voir sa mère qu'elle avait entraperçu le matin même. Se décollant de sa mère, Lou leva sa frimousse pour la regarder et lui dire :

"Maman, je suis si contente que tu sois là !! Désolée pour ce matin !!!"

La journée de l’italienne n’avait pas été aussi simple qu’elle l’avait pressentie en se levant ce matin là.
À 7h00 pile, le réveil de Kathleen sonna et fut éteint rapidement par un coup rapide et léger sur le dessus.
Tous les matins, la jeune maman luttait contre l’envie de passer réveiller sa fille en la couvrant de câlins et autres baisers qu’elle lui refusait depuis quelques mois en précisant « je suis grande maintenant maman » … Effectivement, Lou était grande mais aux yeux de la brune, elle avait encore quelques mois.
Elle se contenta donc de l’embrasser sur le front en lui précisant qu’il était temps de se préparer et partie avalé un café. Nathan n’était pas rentré ce soir encore … ça n’était pas plus mal à près tout, Mme Jacobs ne supportait pas vraiment d’être réveillée en pleine nuit. Il posait souvent pas mal de questions en s’installant près d’elle et ça n’était pas vraiment l’homme qu’elle aurait voulu voir à cette heure de la nuit … pourtant, il y avait encore quelque chose entre eux.
La petite Lou partie à une vitesse éffreiné pour l’école et Kathleen se pencha à la fenêtre de leur salon pour vérifier qu’elle traverse en regardant les alentours et surtout, qu’elle ne se trompe pas de bus. La surprise fut très agréable lorsqu’elle découvrit son petit ange si responsable et si autonome. C’était assez dure à imaginer biensur, mais il faudrait un jour qu’elle accepte que sa poupée s’éloignerait et ferait sa vie.
Le reste de sa journée passa assez rapidement … En arrivant au bureau, les demandes de rénovations arrivèrent par dizaine sur le bureau de la brune et lui rappelèrent simplement qu’elle ne pourrait pas se plaindre ou demander un bureau plus grand à son patron.
Puis vint la réunion où, enfin, elle retrouva James … son James … malgré le coté très « bonne élève » de la femme, s’il était dans la pièce et qu’il lui souriait discrètement, peu importe le projet présenté, il n’y avait plus que lui et le jeu de séduction qu’elle croyait discret mais qui était loin de l’être finalement.
Quand la journée fut enfin finie c’est donc souriante et libérée qu’elle finit par rejoindre l’école privée de sa fille à pieds.
Les décors anciens de la ville et les vieilles dalles sur lesquelles elle marcha pour rejoindre le lieu d’enseignement si réputé furent un réelle plaisir et lui redonnèrent le sourire malgré sa fatigue.
16h28 … le timing était toujours parfait ! et comme presque tous les jours, Kathleen se posta à quelques mètres de la porte, derrière d’autres mères (et pères dans certains cas) plus prévenants qu’elle, pour attendre sa petite blonde.
Finalement, Kate vit les premiers élèves sortirent et pensa simplement que ce devait être des cancres ! Ils donnaient simplement l’impression de « s’enfuir » de l’école et sa petite fille n’était pas comme ça … sa petite Lou aimait apprendr…
Quelle ne fut pas sa surprise quand elle la découvrit finalement quelques secondes après « les cancres » … !
Lou se précipita dans ses bras comme l’aurait fait un naufragé à une bouée et sa mère, plus que surprise sembla légèrement inquiète mais préféra caresser ses jolies cheveux ors le temps de sentir son cœur battre moins fort.
Quand enfin, sa fille lui adressa ses quelques mots, elle sourit en s’abaissant à son niveau puis caressa l’un de ses jolies joues roses :

« Qu’est-ce qui se passe mon ange ? »

Enfin, la jeune maman fronça les sourcils en notant les genoux et la robe salies ainsi que les cheveux complément débraillés de Lou.
Finalement, en recoiffant rapidement sa fille, Kathleen ne vit pas arriver la mère de la petite Mélanie prête à régler ses comptes sans attendre.

Après une longue dispute au cours de laquelle le ton des deux femmes monta plutôt haut, Mme Jacobs attrapa le bras de sa fille et s’éloigna avec elle encore légèrement agressé et énervé par les propos qu’avait tenue l’autre maman à son égard et a celle de sa progéniture.
L’italienne ne supportait pas le fait de se montrer en spectacle. Les gens parlaient beaucoup après ce genre de dispute et Kathleen n’avait pas vraiment besoin de ça, mais ici, il était question de sa fille et de son honneur et qu’on l’a traite de « sale gamine » n’était même pas envisageable pour elle.
En s’arrêtant quelques rues plus loin, elle caressa simplement la joue de la petite et proposa en regardant les alentours.

« On va boire une grenadine ? Entre filles ?… j’ai pas envie de rentrer à la maison tout de suite, qu’est-ce que tu en penses ma puce ? »

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